Le constat
Le constat est simple. Après une sortie manquée sur la route de la dune du Pilat, nos amis Alexandra, Federico et Alexis (qui avaient un peu de temps à tuer) ont eu une intense réflexion.
Les trois ont grandi dans un milieu assez rural et avaient donc des solutions de compostage à portée de main. A Bordeaux la donne était différente : bien que volontaires pour limiter leurs déchets, les solutions étaient moindres. Si on croise cela avec le fait qu’environ ⅓ du poids des poubelles des français est composé de biodéchets (Source : Ademe), et que 80% de la population française vit en zone urbaine (Source : Banque Mondiale, on tient alors une ébauche du constat et de l’idée menant à Récup’.
D’autre part, ils ont sollicité leurs cercles sociaux pour essayer de dégager une tendance dans les besoins de leurs connaissances. Ainsi ont-ils déterminé qu’il fallait une solution assez réduite en terme de place, non odorante et pratique.
Le compostage Bokashi
Depuis le début de l’article je parle de compostage et de pré-compostage, c’est un abus de langage.
En effet cette méthode japonaise développée par le professeur Teruo Higa consiste à faire fermenter ses déchets alimentaires en y ajoutant des micro organismes efficaces (EM). Ces EM sont composés de 80 micro organismes bénéfiques qui permettent une “implantation” de bonnes bactéries menant à la fermentation des déchets.
Ainsi pas besoin de vers de terre, aucun insecte n’est attiré et aucune odeur ne se dégage car le contenant est hermétique ce qui en fait une solution parfaite pour une utilisation en appartement.
D’autres avantages sont à noter (comparativement au compostage classique et aux lombricomposteurs). On peut y mettre tous les déchets biodégradables de cuisine (gras de viande, petits os, déchets de poissons, ail, oignons…) à l’exception des noyaux de fruits et les déchets déjà en phase de décomposition/pourriture. En dehors de ça il suffit seulement respecter l’alternance de couches de déchets et d’EM (présentés sous la forme de son de blé enrichi).
L’obtention d’engrais est ainsi plus rapide. Pendant la phase de remplissage un jus est produit par la fermentation, celui-ci, une fois dilué 100 fois, fait un excellent carburant pour les plantes. Une fois cette phase de remplissage terminée il suffit de faire fermenter pendant 2 à 3 semaines selon la température (plus il fait chaud plus c’est rapide) toujours dans un environnement hermétique avant de le mélanger à la terre.
Encore faut-il un jardin me direz vous… En zone urbaine que faire de ses déchets putrescibles après décomposition ?
On a pensé à tout, ne vous inquiétez pas...
La boucle vertueuse
UN SERVICE DE LA POUBELLE A L’ASSIETTE !
C’est de là que découle notre fameuse boucle vertueuse. Plutôt que de voir la solution sous une forme linéaire, un modèle circulaire nous paraissait plus durable et efficace. Ainsi les déchets en cours de décomposition dont vous ne savez pas quoi faire sont récupérés par nos soins. Ils sont ensuite transportés à des maraîchers de la région bordelaise afin qu’ils l’utilisent comme engrais et activateur de sol.
A terme leur production sera revendue aux adhérents de notre association, qui créeront de nouveau des déchets avec les fruits et légumes achetés, que nous récupérerons et livrerons aux maraîchers et ainsi de suite.
Comment adhérer ?
Parlons des choses qui fâchent… Afin de profiter de notre service il faut adhérer à notre association. Pour 70 euros par an (50€ pour les étudiants) on vous met à disposition un seau bokashi, un sac de 2kg d’EM et on vient récupérer vos déchets autant de fois que nécessaire et tout ça pendant un an.
Il suffit de nous contacter par mail ou via notre site internet !
On propose aussi une offre pour les pros ;)